
Sur la rive gauche de la Seine, Les Républicains (LR) vont-ils jouer l’un de ces psychodrames politiques dont ils ont longtemps eu le secret ? Sur le papier, tout semble en place depuis l’annonce, mardi 15 juillet, de la candidature de l’ancien premier ministre Michel Barnier (du 5 septembre au 13 décembre 2024), dans la 2e circonscription de Paris. Cette déclaration surprise a été suivie de la contre-attaque, le lendemain, de Rachida Dati. De nouveau encartée à LR depuis 2024, la maire du 7e arrondissement entend défendre son territoire, dans une circonscription qui couvre aussi le 5e arrondissement et une partie du 6e arrondissement.
Officiellement, la ministre de la culture n’a pas encore annoncé sa candidature pour succéder à un de ses proches, Jean Laussucq, ex-LR passé à Renaissance en 2024, déclaré inéligible le 11 juillet par le Conseil constitutionnel. Mais Mme Dati prépare le terrain. « Elle prendra ses responsabilités, annonce un de ses soutiens, la conseillère de Paris Nelly Garnier. Elle sera sur le terrain dès ce week-end pour réunir ses troupes et aller à la rencontre des électeurs de la circonscription et leur expliquer sa démarche. » Une façon d’insister sur l’ancrage local de l’élue. Depuis mardi, l’entourage de la candidate à la mairie de Paris en 2026 tente de faire rimer « Barnier » avec « parachuté ». Après tout, celui-ci a toujours insisté sur ses racines savoyardes, même s’il met en avant dans sa déclaration de candidature « être un habitant de cette circonscription depuis longtemps ».
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