Les élections européennes du 9 juin puis les législatives des 30 juin et 7 juillet ont, à deux ans des municipales, donné aux élus locaux un aperçu de l’humeur de leur population. Et parfois quelques indications sur leur propre avenir politique.
Après le scrutin européen et le premier tour des législatives, le score du Rassemblement national (RN), arrivé en tête dans les deux cas, a fait frémir certains maires. « Ils étaient en panique dans ma ville. Je suis arrivée avec deux cents voix de moins que le RN au premier tour », raconte l’ancienne édile de Fécamp (Seine-Maritime) Marie-Agnès Poussier-Winsback, finalement élue sous l’étiquette Horizons avec 426 voix d’avance (55,3 %) le 7 juillet, dans un duel avec le RN dans la 9e circonscription du département.
Après le second tour et la contre-performance de l’extrême droite, la préoccupation n’est plus tout à fait la même. Il n’en demeure pas moins que, par endroits, les législatives ont rebattu les cartes pour les municipales. Certes, neuf communes sur dix comptent moins de 5 000 habitants. Et, dans les bourgs, la vie municipale est peu politisée, les candidats font souvent des listes sans trop se soucier des étiquettes. Mais, hors cette multitude de villages peu peuplés, les trois quarts des Français vivent dans des grandes villes.
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